L’AI Act de l’UE, un sujet de préoccupation

« Le EU AI Act finalisé cette nuit m’inquiète beaucoup. J’y vois certes l’UE comme un précurseur autoproclamé, mais dans le protectionnisme. Le thème du droit d’auteur a éclipsé celui de la classification de la criticité du modèle de base ! C’est scandaleux !

Nous verrons quelle dérive ou quels obstacles nous serons confrontés à cause du fatras bureaucratique de la documentation, des preuves techniques et de la « transparence » des bases de données – certains s’en réjouissent géopolitiquement. Soit il s’agira d’un départ difficile de la jeune branche, soit certains retireront justement ceux comme Aleph Alpha, ce qui pourrait être leur salut. Aux Etats-Unis, il n’y a eu que des décrets doux. Et la proposition des trois pays était étonnamment tardive, et aussi (d’après ce que j’ai appris en interne) principalement à l’initiative de la France. Le fait que l’Allemagne n’en soit pas sortie me déprime, même si j’ai trouvé la séparation entre technologie et application de Habeck intelligente.

Je vois une autre opportunité : la question de la responsabilité de l’IA n’est pas encore résolue à l’échelle mondiale (voir aussi les conséquences néfastes ou le retour en arrière des projets pilotes de LA/San Francisco). Nous aurions ici une chance, grâce à la clarification de la responsabilité, à la limitation de la responsabilité et aux Sand Boxes, d’attirer même le secteur de l’IA chez nous dans le monde entier en tant que facteur d’implantation, avant que la directive de l’UE sur la responsabilité, également préparée, n’arrive ! »